Clochers, Horaires et Patrimoine
Chapelle Notre-Dame des Affligés - Baugnies
Baugnies St Nicolas
Président Fabrique d'église Mr Debailleul
Célébrations 3 et 5 dimanche à 9h30
Chapelle Notre Dame des Affligés
Responsable Mr Cornu
Office tous les mardi à 18h30
Basilique Notre-Dame de Bon-Secours
Président Fabrique d'église Mr Mourin
Célébrations lundi, mercredi et jeudi à 16h30 et le vendredi
sauf le 1er vendredi de chaque mois
Adoration tous les jours sauf le mardi de 17h00 à 18h00
Chapelet tous les jours à 17h45
Samedi 17h00
Dimanche 10h00 et 16h00
Eglise de Baugnies
Président Fabrique d'église Mr Debailleul
Célébrations les 3 dimanches de chaque mois
Eglise de Roucourt
Président Fabrique d'église Mr Mouton
Célébration le samedi de chaque mois à 18h30 et
le 1er samedi de chaque mois
Eglise de Braffe St Michel
Président Fabrique d'église Mr D'Haeyere
Célébrations le 2ème et le 4ème dimanche de chaque mois à 9h30
Eglise de Péruwelz St Quentin
Président Fabrique d'église Mme Hocq
Célébration tous les jours à 8h30
sauf le 1 vendredi de chaque mois
Tous les dimanches à 11h00
Chaque vendredi sauf le 1er vendredi du mois à 8h30 suivie de l'adoration jusque 9h30
Eglise de Callenelle St Amand
Président Fabrique d'église Mr Dambrin
Célébration le 2ème samedi de chaque mois à 17h00
Eglise de Bury
Président Fabrique d'église Mr Joniaux
Célébration le 1er dimanche à 9h30
Eglise de Wiers St Amand
Président Fabrique d'église Mr Felix
Célébration chaque samedi à 18h30
Eglise de Brasménil
Président Fabrique d'église Mr Raviart
Célébration 3ème samedi à 19h00
Tous les dimanches dans le rite extraordinaire
Eglise Notre-Dame du Sacré-Coeur, à La Roë
Président Fabrique d'église Mme Hocq
Le 1er vendredi du mois à 18h30 suivie de l'adoration jusque 20h00
Chaque 4ème samedi du mois à 18h30
Eglise de Wasmes Audemaz Briffoeil
Président Fabrique d'église Mr Faux
Célébration chaque dimanche à 9h30
Chapelle Notre-Dame des Affligés - BAUGNIES
Vers 1670, une petite chapelle dédiée à Notre-Dame des Affligés, est construite à proximité d'un bois, en un lieu appelé "Lignette". Vers 1710, durant une terrible période de guerre, plusieurs hommes promettent d'agrandir cette chapelle à leurs frais s'ils reviennent sains et saufs. Comme c'est le cas, ils réalisent leur promesse. La nouvelle chapelle est inaugurée le 14 juillet 1717.
De nombreuses guérisons sont obtenues, et la renommée de la chapelle se répand dans la région. Une neuvaine est organisée la semaine du 14 juillet, tous les ans. A partir de 1854, les curés de Baugnies consignent dans leurs archives le récit des guérisons. Ces guérisons concernent particulièrement des enfants qui ne savent pas marcher, suite à une maladie ou un accident. Les plus récents ex-voto de guérisons sont gardés à l'entrée de la chapelle.
La chapelle actuelle, agrandie en 1888, atteint une dizaine de mètres de longueur. Un joli clocheton orne la façade. Le choeur est agrémenté avec de nombreux anges : ceux qui entourent la statue de Marie portent un bandeau qui invite à la confiance : "monstra te esse matrem", (montre-toi mère) ; et : "o dulcis virgo maria", (ô douce Vierge Marie) – Marie est comme une mère qui accueille toujours ses enfants... Sur le côté du choeur, ce sont des anges musiciens qui nous entraînent dans la louange de la Bonté de Dieu, avec Marie qui chantait le Seigneur, comme le rappelle un ange peint sur le retable de l’autel : "Magnificat anima mea Dominum".
La statue de Marie, haute de 50 cm, date du début du 17ème siècle. Elle est représentée comme une reine : couronnée, elle tient un sceptre dans la main droite. Elle porte son Enfant sur le bras gauche. Jésus tient le globe terrestre surmonté d'une croix dans la main gauche ; il bénit de la main droite. Marie nous invite ainsi à venir à son Fils qui désire nous bénir et nous protéger.
Une neuvaine festive se déroule encore, en 2021, la semaine du 14 juillet.
Voici la prière à Notre-Dame des Affligés : Notre-Dame, consolatrice des Affligés, Vous qui êtes le salut de ceux qui vous invoquent, le refuge et l'espérance de tous ceux qui souffrent, je viens me prosterner à vos pieds pour implorer votre assistance. Vous connaissez la peine dont je suis accablé, daignez m'en délivrer afin que je puisse mieux servir votre divin Fils en ce monde, et mériter en l’autre de jouir de sa présence. O Marie, qui consolez toujours les coeurs affligés, exaucez ma prière. Amen
Notre-Dame de Bon-Secours
Le site :
Construite au sommet d'un plateau, peu d'églises sont visibles d’aussi loin ! Le passant a tout loisir d'observer de loin la basilique :
Le contraste est saisissant entre l'arrivée par la Belgique, de Péruwelz : la route est construite, on est en pleine ville et la basilique domine la commune grouillante d'animation (photo de gauche). Par contre, de France, on traverse une grande forêt domaniale, silencieuse et verdoyante, but de promenades reposantes.
L'aspect extérieur : Contraste aussi saisissant :
En arrivant de Péruwelz, c'est une façade gothique habituelle qui nous accueille : un porche monumental précédé d’un escalier imposant, est entouré de deux clochers symétriques, comme dans les cathédrales. Par contre, en arrivant de France, c'est le dôme central octogonal qui attire l'attention ; il est entouré de petites coupoles qui suggèrent une influence byzantine !
Encore une caractéristique unique de cette basilique : elle est construite à un mètre seulement d'une frontière, la frontière française !
Sur la photo ci-contre, on voit, près du poteau, la borne frontière, et le dallage qui fait la limite entre la France (à droite) et la Belgique, (à gauche).
La basilique est vraiment un lieu d'accueil qui n'est pas arrêtée par une frontière !
Approchons-nous pour admirer les détails de la façade, côté Nord.
Le porche est un ouvrage superbe, de réalisation audacieuse, ménageant les trois entrées, comme pour une cathédrale gothique, en les disposant autour des marches et du perron, de chaque côté des deux colonnes droites posées à l'avant-plan. Ces portails vides à voussure en tiers-point surmontée de l'arête angulaire, sont couronnés d'une balustrade ajourée limitant une sorte d'esplanade devant la grande rosace du pignon triangulaire. L'ensemble est construit en petit granit pour en garantir la solidité.
Le tympan du portail est muni d'un bas-relief de pierre blanche d'esprit typiquement gothique ; il illustre le couronnement de la Vierge Marie par le Christ. Cette scène encourage ainsi les pèlerins qui entrent dans cet édifice à mettre toute leur confiance en celle qui est toute puissante sur le cœur de son Fils, Jésus, le Christ. En dessous de cette scène, des personnages énigmatiques semblent méditer cette scène !
En-dessous, le linteau rappelle que cette église a été déclarée basilique par le Pape Pie X en 1910.
Les arêtes latérales de la nef octogonale sont soulignées par des contreforts, pinacles et gables qui recueillent la poussée des arcs-boutants camouflés derrière les angles de la toiture. Le prisme de la nef est ajouré sur chaque face par trois fenêtres hautes ogivales et est couronné par une élégante galerie ajourée en pierre. Le clocher central verra sa relative lourdeur atténué par une statue dorée de la Vierge Marie, actuellement déposée dans la basilique dans l’attente d'une réfection de la toiture...
Faire le tour extérieur de la basilique, pour admirer l'ingéniosité et la créativité de l'architecte dans l'ornementation !
On peut par ailleurs remarquer, à l'extérieur, les tourelles donnant accès aux clochers de façade et celle qui, à un angle au-dessus de la sacristie, permet de gagner la galerie ajourée surplombant, à l'extérieur, la corniche de la tour-lanterne. Chaque absidiole accueillant les autels latéraux est surmontée d’un clocheton conique. Les entrées latérales sont doublées par des colonnes et des contreforts et marquées, tant dans leur partie basse qu'au-dessus des fenêtres, par des pignons triangulaires garnis de crochets et de gargouilles. Tous ces éléments qui répondent à une logique fonctionnelle, aux exigences des lieux et de la construction ainsi qu’aux partis pris du plan ont par ailleurs une grande vertu esthétique. Ils contribuent en effet à réussir un étagement des masses harmonieux et à intégrer, sans rupture de proportions, l'édifice à son environnement.
Aller encore à l'arrière de l'édifice pour découvrir l’étonnant chevet plat de la basilique, qui contraste avec les nombreuses coupoles ! Rappelons-nous qu'il longe la frontière française à moins de un mètre de distance, ce qui explique sans doute son aspect rectiligne. Admirons la variété de sa décoration : archivoltes au-dessus de ces deux étonnants "oculus", (vitraux de forme arrondie), et ces nombreux visages sculptés tout autour des vitraux. Ils rappellent toutes les expressions par lesquelles passe le cœur de l'homme : peur, joie, étonnement... Une église accueille tous les hommes dans l'extrême variété de leurs situations...
Encore une curiosité : en plus de l'entrée monumentale du porche nord, la basilique possède quatre portes disposées aux 4 points cardinaux : comme pour réaliser la promesse du Christ : on viendra du nord et du midi, de l'orient et de l'occident, prendre place dans le Royaume de Dieu. Le bâtiment église veut déjà accueillir largement des hommes de partout...
L'intérieur de l'édifice
Le choeur est surélevé et la disposition générale vise évidemment à en faire le centre attractif des regards.
On ne peut qu'être étonné par la petitesse de la statue de Marie, perchée si haut et au milieu d'une décoration imposante qui compense ainsi la taille d'une statue qui passerait presque inaperçue ! C’est qu'on a voulu garder la statuette qui avait été accrochée à un chêne il y a quatre siècles.
La statue de la Vierge est environnée d'une mandorle de lumière et d’anges occupant le cadre laissé libre par le fond du ciborium en bois polychrome qui recouvre la partie centrale du chœur. Le registre iconographique et le schéma constructif appuyant les anges sur le cadre ne vont pas sans rappeler le panneau central du triptyque de la Vierge de Moulins.
Deux anges tiennent un bandeau sur lequel est inscrit en latin ! le titre même pour lequel les foules viennent prier Marie ici : Auxilium christianorum = Secours< des chrétiens – et : Salus infirmorum = Salut des malades – Car d'innombrables malades ont été aidés, sinon guéris, ici.
En dessous de la statue, un étonnant retable en pierre blanche, oeuvre des frères Blanquaert de Maltebrugge. Pourquoi avoir représenté des rois ? Et cette longue tige déroulant des feuilles et des fruits ? Quand un ange vient demander à Marie si elle accepte d'être la mère du Sauveur, il lui dit : "tu vas concevoir un fils ; Dieu lui donnera le trône de David son père." Ainsi Jésus est le descendant du roi David, qui est représenté au centre du retable, portant une harpe, (car il chantait les louanges de Dieu). Cette longue tige est donc son arbre généalogique. A côté de lui, tenant un temple, est représenté son fils, le Roi Salomon, qui a construit le temple de Jérusalem. En dessous d'eux, le père de David, Jessé. Et autour, différents rois descendants de David, (leurs noms sont inscrits). L'artiste a voulu aussi illustrer cette prophétie d'Iasïe : "un rameau sortira de la racine de Jessé, l’Esprit du Seigneur reposera sur lui..." Il s'agit donc d'une belle vigne qui porte des fruits de salut...
Un symbolisme ancien à redécouvrir !
Encore en dessous, de chaque côté du tabernacle, sont rappelés des qualités symboles de Marie, énumérées jadis dans les "litanies de la Vierge". Il faut reconnaître que nous pouvons être surpris aujourd’hui par ces qualificatifs ! De gauche à droite, nous découvrons Marie comme :
Janua caeli - speculum iustitae – stella matutina
Domus aurea – foederis arca – turris davidica
Porte du Ciel – Miroir de justice - étoile du matin Maison d’or - arche d’alliance - tour de David
En dessous de l'autel se continue ce symbolisme :
Au milieu, une croix : ave crux, spes unica = salut croix, unique espérance (la croix du Christ est notre seul espérance face à la mort et le mal)
De chaque côté, deux qualificatifs de Marie :
Lilium castitatis : lys de pureté - rosa mystica : rose mystique
(Marie Vierge est modèle de pureté – Elle embaume de ses vertus comme une rose !)
Voilà donc un autel fort chargé en signification et qui mérite explication !
Près de la porte latérale, de très beaux émaux, créations originales de Max van der Linden, rappellent l'origine de la basilique : la forêt, la statuette accrochée à un chêne, la première "chapelette" puis la chapelle agrandie, dont la maquette se trouve là à côté, enfin la basilique.
D'autres émaux montrent des épisodes de la vie de Marie et de son Fils : notamment les "Noces de Cana", ou Jésus fit un miracle étonnant à la demande de sa mère, ce qui nous encourage à nous tourner vers Marie encore aujourd'hui pour obtenir son aide…
Revenons au centre de la basilique et admirons l'architecture :
"Si l’on a relevé à l’égard du plan de la basilique des "nuances byzantines" au travers de la croix grecque et des arrondis des autels latéraux, il faut remarquer que les croisées d'ogives, éléments structurels essentiels du gothique sont ici employées dans toute leur pureté. La couverture ne se constitue par l'usage de la coupole circulaire mais découle de la logique engendrée par la reprise des poussées exercées dynamiquement par les nervures vers les piliers et les arcs-boutants. Ceci a permis de rencontrer l'idéal gothique : couvrir large, monter haut, localiser les poussées et alléger les faces non porteuses en les ajourant ". Extrait du document pour le classement de l'église
Admirons tout particulièrement le dôme, oeuvre particulièrement originale dans la région.
Ces quatre caractères méritent d'être détaillés
- La surface au sol sous le dôme est importante. Le diamètre mesure 15 mètres et libère à lui seul une surface de près de 177 mètres carrés. C'est considérable et exceptionnel.
- La hauteur sous la clef est de plus ou moins 27 mètres. On n'est certes pas dans la cathédrale de Beauvais (la plus haute de France – Hauteur 48 mètres), construite sur un tout autre plan et donc d'une manière qui n'est pas comparable. On peut cependant apprécier l'ambition et la valeur symbolique de l'élévation de la basilique de Bon-Secours.
- Les piliers intérieurs en petit granit sont faits de colonnes engagées. Ils dégagent une impression de force tout en s'ouvrant très haut par des arcs formerets sur le choeur, un déambulatoire circulaire et sur les absidioles.
- Les fenêtre hautes situées au-dessus du triforium allègent considérablement l'impression d'ensemble tout en jetant sur l'intérieur une lumière importante.
Le triforium est un ouvrage fort important. L'architecte l'a mené comme une galerie circulaire où, entre les chapelles du pourtour et l'octogone central, se dissimulent les arcs-boutants. Très ouvert sur l'intérieur, il élève quatre fenêtres sur chaque face, réparties en deux groupes d'ogives géminées séparés par un massif de colonnettes à chapiteaux soutenant un arc aplati : c'est une base solide pour la lanterne dont chaque pan est percé de trois hautes fenêtres ogivales.
Les matériaux
Marquée à l'extérieur par une grande unité des matériaux, la basilique présente une plus grande diversité dans son enveloppe intérieure.
On y trouve entre autres : la pierre de TOURNAI, de SOIGNIES, de GRANGLISE, les briques de BOOM, la pierre de FRANCE dans laquelle est sculpté le maître-autel. On y trouve aussi, en plus du marbre de CARRARE, différents marbres d'origines belge et française, des autels en chêne sculpté et des statues en bois polychrome.
La carrière CORNET à ECAUSSINES a travaillé la pierre dure de petit granit qui compose les huit piliers. Disposés en cercle, ces piliers soutiennent tout le bâtiment central. Chacun est un puissant massif de cette belle pierre sombre, constitué par un faisceau de dix colonnes engagées s'élevant ensemble jusqu'à une fine couronne de fleurons. Les piliers se dispersent en arcs et en croisées d'ogives vers les chapelles et les murs plats. La colonne du milieu, vers l'intérieur, passe outre, atteint la voûte au-dessus de la lanterne où l'ensemble dessine huit quartiers. Les tores polis d'un beau noir s'arrondissent sur la base entaillée et aux faces angulaires. C'est un socle qui, par son volume étudié solutionne la difficulté de desservir la couronne circulaire du côté opposé aux chapelles.
Détails du style gothique :
grandes arcades, voûtes d’ogive, chapitaux, triforium.
Les vitraux
Ils sont une oeuvre originale très importante dans la basilique.
L'architecte a trouvé à Tilff, près de Liège, les artistes verriers qui répondaient à ses propres exigences.
Né à Magdebourg (Allemagne) le 20 mars 1845 et formé à Gand dans l'atelier du Baron BÉTHUNE, fondateur des écoles Saint-Luc, Joseph OSTERRATH qui fuyait les persécutions des congrégations religieuses orchestrées par BISMARCK, avait fondé à Tilff un atelier de maîtres-verriers dès 1872. Celui-ci produisit de nombreux vitraux pour les églises néo-gothiques belges de l'époque (notamment Waremme, Brée, Saint-Christophe, Saint-Gilles et Saint-Jacques-le-Mineur à Liège, la cathédrale de Hasselt, Notre-Dame de Tongres et bien d'autres aujourd'hui perdus).
Au décès du fondateur en 1898, cet atelier sera repris par son fils prénommé lui aussi Joseph dont la production doit être différenciée et qui a probablement achevé les dernières verrières à Bon-Secours. La renommée de l'atelier OSTERRATH sera telle que les commandes afflueront de France, de Suisse, d'Allemagne, d'Angleterre, de Hollande, de Bolivie, du Venezuela, de Mongolie et des Etats-Unis.
Au nombre de 46, les verrières de Bon-Secours constituent de très loin l’ensemble le plus important qui peut être attribué à Joseph OSTERRATH père en référence à la signature de certains d'entre eux, aux patrons au petit pied conservés au musée d'Art religieux et d'Art mosan de Liège (MARAM), aux comparaisons stylistiques et aux signatures des projets. Il s'agit donc du témoignage le plus complet, de surcroît typique et exceptionnellement intact d’un des ateliers les plus importants de l'époque. Il faut enfin souligner dans le cadre du présent dossier qu'il s'agit d'un des rares ateliers wallons car la plupart d'entre eux étaient situés en Flandre.
A la mort d’OSTERRATH en 1898, il est avéré que la plupart des vitraux n’étaient pas placés mais que, comme l’a montré Séverine LAGNEAUX dans la remarquable étude qu’elle lui a consacré, on peut être sûr que le programme probablement mis au point en concertation avec le Chanoine Guillaume, l’architecte et les commanditaires a été respecté, que les projets étaient réalisés et que les vitraux étaient en cours de réalisation (sinon terminés pour certains)
La technique suivie est la plus ancienne et la plus difficile. Elle recourt au verre coloré dans la masse (probablement du "crown glass" anglais) comme les vitraux des cathédrales de Saint-Denis ou de Chartres. On peut, par ailleurs, penser que l'influence ne s'arrête pas là. La comparaison, par exemple, de l'arbre de Jessé de Saint-Denis et de Chartres avec celui de Bon-secours atteste de singulières influences par ailleurs sensibles dans nombre de compositions et d'artifices décoratifs. C'est toutefois la profondeur des couleurs utilisées en nombre limité sans aucun souci de réaliser le tableau peint où s'était égaré le vitrail renaissant, baroque et classique, qui atteste le mieux du retour à l'esthétique et à la logique première de l'art verrier.
Dans sa partie la plus intéressante occupant les grandes verrières verticales autour du choeur et des chapelles attenantes, le programme iconographique a été adapté aux lieux en remettant à l'honneur les principes régissant l'art chrétien médiéval (épisodes de la vie du Christ entourés de préfigures et de prophètes, typologie, emploi des couleurs, harmonie dans la diversité). Présentant, comme dans les grandes cathédrales, une suite logique de scènes isolées en médaillon sur fond décoratif, les vitraux de Bon-Secours se laissent interpréter avec beaucoup d'attention et un minimum de connaissances iconologiques. Pour tout le monde en tout cas, ils s'allument au soleil de couleurs intenses qui rappellent les plus hautes époques et distillent à l'intérieur un kaléidoscope de lumières chatoyantes, équivalent en langage intuitif, à la transcendance céleste.
Le pseudo transept présente sur les faces nord et sud deux fois deux prophètes inscrits dans un polylobe sur un fond décoratif de part et d'autre d'une barlotière. Auréolés de couleurs et vêtus de drapés classicisants, de tuniques et de chausses, ils sont désignés par leur nom respectif inscrit dans des phylactères et également reconnaissables à leurs attributs symboliques traditionnels. L'échelle de ces personnages, nettement plus grands, rompt avec celle qui est utilisée dans les diverses scènes historiées des autres ouvertures.
On dispose ainsi d’un ensemble, issu exceptionnellement du même atelier, dont le programme et l'esthétique est représentatif de cinq orientations du vitrail de l'époque. D'une part, les verrières relativement fidèles à la thématique favorite et à l'ardeur colorée des vitraux du Moyen-Age gothique (les plus typiques étant ceux du chœur et des deux chapelles qui l'entourent). En deuxième lieu, des verrières évoquant souvent la vie des saints auxquels les autels sont consacrés au sein des absidioles (vitraux meublés fréquemment et à part quasi égales par des médaillons décoratifs). En troisième lieu, les huit prophètes occupant seuls les fonds du transept, selon des proportions plus conformes aux productions générales de l'époque rompent en se laissant plus immédiatement déchiffrer avec l'esprit des précédents. Les oculi du chevet résument enfin l'histoire du lieu tandis qu’au sein du dôme, les vitraux décoratifs traités géométriquement et en grisaille remplissent l'office spécifique, fort éloigné du rôle symbolique et didactique réservé aux autres, dévolu à la tour lanterne. Dans l'unité de production d'un unique atelier, on voit donc que Bon-Secours réunitt des orientations diverses qui en font un témoignage complet de l'art verrier de la fin du 19e siècle.
Deux choses sont encore à remarquer. D’une part, la présence, à six reprises et en bonne place dans le chœur et les chapelles voisines des armoiries de la famille DE CROŸ et apparentées (par ailleurs parrains et marraines des cloches) en place de l’indication des donateurs comptant, pour la plupart, parmi les notables de la région.
En dernier lieu, il faut souligner la générosité de ceux-ci et, par conséquent l’efficacité persuasive dont a fait preuve le Chanoine GUILLAUME. Séverine LAGNEAUX indique que le coût d’un vitrail religieux représente à cette époque une somme importante et, citant Martine DE VILLELONGUE, rapporte que dans la ville de Privas, il représentait le treizième du coût de l’édifice. Les archives Osterrath font état, à l’époque, d’un coût de 135 F le m² et 75 F pour les grisailles.
Le mobilier
L'ensemble mobilier du sanctuaire : chaire, autels, tabernacle, grilles, vitraux, luminaires, candélabres et chemin de croix qui en constituent le décor intérieur présente l'intérêt de contribuer à l'unité du projet architectural. Il est d'autant plus intéressant qu'il est resté exceptionnellement intact.
Sorte de cuve cylindrique portant des médaillons d’albâtre rose figurant les évangélistes, la chaire de vérité réalisée en pierre de Soignies à petits cristaux est l’oeuvre de DE ROECK . Celui-ci a par ailleurs réalisé en bas-relief le chemin de croix dans du marbre de Carrare. Les stations de celui-ci sont accolées par groupes de deux. Parfaitement exécutées dans l'esprit classique de l’époque, ils intègrent le projet général.
Les autels latéraux sont pour la plupart issus de l'atelier Pierre PEETERS d’Anvers et semblent, selon les plans conservés à la cure, avoir initialement été esquissés par BAECKELMANS lui-même. L'autel Saint Charles ainsi que des sculptures décoratives (tabernacle, lutrin, etc. – ont en échange été réalisés par les ateliers Saint-Luc de Tournai.
Ils sont très intéressants, tant par l’unité de style que par la variété des personnages et scènes représentés. Remarquer d’abord la correspondance entre les autels et les vitraux.
A droite du maître-autel : Saint Joseph puis Sainte Anne. A gauche : le Sacré-Coeur du Christ.
A droite de la porte d’entrée principale : la chapelle de la Résurrection (autrefois dite des Ames du Purgatoire), puis la chapelle du Rosaire. A gauche : la chapelle du baptême, (la seule à être disparate), puis celle de saint Charles Borromée.
Ce mobilier se complète encore de cuivreries (candélabres, plateaux de cierges, veilleuse…) réalisés par la Manufacture des Frères DESCLEE à Tournai, par un banc de communion et par une grille de fer forgé séparant la partie réservée aux fidèles de l'avant de l'édifice. Cette clôture du choeur jugée inesthétique et qui présentait l'inconvénient de séparer sans grande raison les deux parties de l'édifice a été étêtée au cours des années soixante, privant ainsi l'édifice d’un élément certes contestable mais très caractéristique du goût néo-gothique.
L'ensemble de ces éléments : autels, sculptures, luminaires, statues, chaires de vérité, mosaïques, vitraux, grilles, constitue comme le note Serge LEBAILLY DE TILLEGHEM "un ensemble d’un incontestable intérêt qui contribue à la globalité du projet original". Il s'inscrit notamment dans la volonté affirmée au sein des écoles Saint-Luc qui commençaient à se créer (la première en 1862) et dont BAECKELMANS était proche, de créer un art rationnel, national et chrétien tant pour l'architecture qu’au sein des métiers d'art.
Ce n’est pas le lieu ici de mettre en évidence le projet pédagogique et religieux de ces écoles conçues comme une pépinière d’artistes et deartisans qui devaient concrétiser les principes dogmatiques et esthétiques du néogothique inspiré de PUGIN et dont le baron Jean-Baptiste DE BETHUNE fut le principal défenseur en Belgique. Nombre de recherches actuelles des historiens d’art (Jean VAN CLEVEN, Mark D’HOKER, Jan DE MAEYER, Luc VERPOEST, Raoul BAUER, Albert LEMEUNIER, Christian DRAGUET, Emmanuel VAN DER HEYDEN, B. FOUCART, etc.) en ont montré l'intérêt tant du point de vue stylistique que sociologique ou pédagogique (dans le développement de l'enseignement technique et professionnel). Il est simplement intéressant de noter que la basilique de Bon-Secours répond fondamentalement à ce projet et qu'elle en porte d’excellents exemples dans des domaines variés.
Les orgues ont été construites par les frères Edouard et Théophile DELMOTTE, facteurs d'orgue à TOURNAI qui ont commencé le travail le 15 janvier 1897.
L'inauguration de l'instrument a eu lieu le 11 juillet 1898. C'est un orgue déjà important comme on en rencontre dans certaines grandes églises et on peut dire qu'il contient toutes les sonorités actuelles de l'orgue à tuyaux telles qu'on les concevait au XIXe siècle. C'est l'orgue romantique et aussi symphonique, c'est-à-dire celui dont les sonorités s'apparentent le plus à celles de l'orchestre.
Eglise de Baugnies
Petite église toute simple, dont la décoration intérieure a été très fortement simplifiée après le Concile Vatican II.
Le fond du choeur est occupé par un grand crucifix qui rappelle que Jésus est le seul Sauveur ; en dessous, une statuette de Notre-Dame des Affligés rappelle que sa mère, Marie, nous aide à nous tourner vers lui et à accueillir son amour. Cette statuette reproduit la statue qui se trouve dans la chapelle qui attire encore de nombreux pèlerins, à proximité de l’église.
Enfin, en dessous se trouve un petit autel avec un tabernacle qui garde la présence du Christ dans l'Eucharistie, sacrement essentiel pour un chrétien. La porte de ce tabernacle montre le Christ qui montre son Coeur.
Le transept sud a été regarni avec une statue du patron de l'église : saint Nicolas ; de facture tout à fait moderne, on peut cependant regretter que le saint protecteur des enfants ne soit guère souriant ni encourageant !
Dans la nef, les paroissiens ont eu à cœur de regarnir l'église de statues de saints, ce qui nous rappelle que l'Eglise est une famille composée tant des vivants que des croyants qui sont déjà auprès du Christ ressuscité. Ces statues modernes sont de belle facture et souvent très "vivantes". De chaque côté de l’entrée de l’église, veillent les saints Ghislain et Bavon. Au fond de l'église, saint Joseph, le père adoptif de Jésus, nous le présente et nous aide, en cette année 2021 où le Pape nous invite à nous tourner vers lui. A côté, c’est sainte Anne avec sa fille, Marie. Saint Michel nous aide dans nos combats contre le mal, de même que le Saint Curé d’Ars...
Eglise de Roucourt
Un peu d’histoire...
L’église de Roucourt a vraisemblablement une origine très ancienne. Certains documents laissent penser qu’une église à été construite vers 850, après les destructions des Vikings, par un certain Gérard de Rousillon, comte de Bourgogne.
D'autre part, il semble que saint Adrien, martyr au 4ème siècle en Asie Mineure, a eu un culte très ancien à Roucourt. Ses reliques auraient été transportées de Constantinople à Rome, puis à "Raulicourt", c’est-à-dire Roucourt. L'existence d'une procession et d'une confrérie en l'honneur de Saint Adrien à Roucourt, est attestée par une bulle du pape Clément VIII en 1602. Un certain Eubaldus aurait volé les reliques de St Adrien pour les porter à Grammont. Seul serait resté un os, enchâssé dans un reliquaire encore conservé à Roucourt.
Beauté du patrimoine...L'église présente encore une apparence un peu trapue, due à ses origines romanes. La flèche est reconstruite en 1612 ; le choeur est transformé en 1741 ; en 1926, a lieu une restauration complète pour retrouver le style roman. L'église est classée monument historique en 1936.
La nef centrale est constituée de quatre travées avec des arcs brisés surmontés de fenêtres en plein cintres évidées. Les chapiteaux des colonnes sont de type scaldien : ils sont décorés de feuilles stylisées.
A remarquer particulièrement : la chaire de vérité
Du 16ème siècle, c'est un chef d’œuvre à la fois de réalisme dans les personnages, et de pittoresque dans les scènes représentées. De gauche à droite, les scènes représentent : la prédication de Jean-Baptiste ; la Reine de Saba vient rendre visite à Salomon pour écouter sa sagesse ; le Christ Ressuscité prononce le jugement devant les humains qui ressuscitent ; sainte Marthe, avec à ses pieds la "tarasque", dragon qu'elle aurait vaincu par sa prière - autre explication : sainte Marguerite et le dragon ? - saint François d’Assise prêchant à tous les animaux qui l'écoutent attentivement louer Dieu, leur créateur...
À voir encore : les différentes statues, notamment saint Géry et Saint Adrien
Eglise de Braffe
L'église de Braffe a été fortement remaniée au fil des siècles : la tour, de style néo-classique, porte la date de 1835. La nef, agrandie au 16ème siècle, est structurée en quatre travées, délimitées par des colonnes en grès de style gothique.
L'église renferme un riche mobilier, probablement du 19ème siècle : l'autel majeur, à retable et colonnes, est richement décoré : colonnes, reliquaires, etc. Tout en haut, nous pouvons découvrir une représentation de la Sainte Trinité, foi essentielle des chrétiens : le Christ tient une croix, au côté de son Père, et la Colombe représentant l'Esprit Saint les unit. L'autel de la Vierge est surmonté de la colombe, symbole de l'Esprit Saint : invitation à prier la Vierge Marie pour qu'elle nous aide à accueillir comme elle le Don de Dieu par excellence.
L'église est dédiée à Saint Michel, envoyé de Dieu pour nous aider dans la lutte contre les Forces du Mal, et nous pouvons aller à la découverte de ses différentes reproductions, souvent originales : autels, statues et vitrail.
Une curieuse statue de saint Michel, du 18ème siècle, se trouve à l'autel latéral : l'ange, sans ailes, foule aux pieds le "diable", étrange créature noire et cornu, et brandit une épée redoutable !
Une statue moderne, en pierre, met en scène également ce combat de Michel, à cheval, contre un dragon, dans une lutte impétueuse : comme pour nous rappeler de ne jamais nous décourager dans cette lutte contre le mal - pourtant, cette scène conviendrait mieux pour un homme, on imagine mal un ange ayant besoin d'un cheval pour se déplacer !
De nombreuses statues de saints nous rappellent que l'Eglise est une famille, et que ceux qui sont déjà vivants auprès du Christ ressuscité ne nous oublient pas. A l'autel de la Vierge, outre les statues de Marie, et de sainte Anne, (à droite), est représentée une reine, tenant un livre en main. Que le lecteur connaisseur n'hésite pas à signaler à la paroisse s'il pense savoir de qui il s'agit, car nous l'ignorons !!!
Un calvaire vient d'être offert à l'église, placé du côté droit de la nef. Il mérite l'attention : tout un groupe de personnages se tient au pied de la croix : outre Marie et saint Jean, Marie-Madeleine, et, en retrait, sans doute Nicodème et Joseph d'Arimathie, cités par saint Jean dans le récit de la Passion.
Enfin, n'oublions pas d'apprécier : les vitraux du choeur, représentant : Notre Dame de Tournai, saint Henri et saint Idesbald ; et les tableaux peints à l'entrée de l'église, notamment...
Eglise de Péruwelz
Dès l'abord, le style néo-classique de cette église frappe par son ampleur et sa majesté. Rappelons que cette église a été "déplacée" vers 1840 : elle était d'abord construite à l’emplacement de la place actuelle, devant le clocher ; vers 1840, elle a été reconstruite derrière le clocher ; et on a percé le bas de la tour pour insérer une porte monumentale. Cette nouvelle porte a reçu un décor néo-classique : des colonnes supportant un fronton triangulaire, à l’exemple des temples grecs.
A l'intérieur, nous retrouvons cette majesté imitée des temples grecs ou romains : immense colonne à fûts cannelés, et coupoles qui couvrent les bas-côtés de la nef et le déambulatoire du chœur de l'église : tout cela donne un cachet original à l'église.
L'ameublement accentue cette particularité de grandeur : une "chaire de vérité", impressionnante par sa taille, est ornée de différentes figures rappelant le Christ ou des vertus... Elle rappelle l’importance d’écouter la Parole de Dieu. Dans le choeur, l’autel monumental, en marbre blanc, est dominé par un ciborium exposant la croix, rappel du salut par la mort du Christ ; en dessous, un trône d'exposition tenu par deux anges permet d'exposer un ostensoir, contenant une hostie consacrée : corps du Christ qui se rend présent aujourd'hui et veut se donner à nous dans l'Eucharistie.
Enfin, la table d'autel, (où était célébrée l'Eucharistie qui nous donne le corps du Christ), est sculptée et représente le martyre de saint Quentin, patron de l'église. C’est Jésus Christ seul qui nous sauve, mais les saints nous rappellent qu'ils nous ont transmis cette foi qui nous permet de continuer à croire aujourd’hui...
En levant la tête, dans le choeur, nous verrons un décor fort chargé, et qui tend au baroque : la coupole au-dessus de l'autel est orné de décors en stuc représentant, en alternance, des calices et la croix du Christ. La base de la coupole du transept est ornée de la représentation du symbole des 4 évangélistes ; et bien d’autres ornements...
Les grands tableaux, dans le transept, renforce cette impression de majesté du style néo-classique : d'un côté nous voyons l'Annonciation : Marie dit "Oui", à l'ange, à Dieu, qui lui demande d’être la mère du Messie ; c’est le début de notre salut. En face, l'Assomption de Marie montre que son fils Jésus accomplit déjà, pour sa mère, sa promesse de Résurrection et de vie éternelle auprès de lui. De l'autre côté, nous trouvons, d'une part l’Ascension du Christ : il est le Premier Ressuscité et nous promet de nous ressusciter... l’autre tableau est plus énigmatique : n'hésitez pas à nous transmettre votre appréciation ! Il s'agit sans doute du Christ qui annonce l'Evangile, la Bonne Nouvelle ; en bas du tableau, ce sont sans doute les scribes qui discutent pour savoir si le Christ peut être le Messie ?!
Le visiteur attentif découvrira encore de nombreux œuvres intéressantes : les différents autels, les nombreuses statues, (saint Quentin…), et les vitraux, particulièrement intéressants dans le choeur. Celui de l'abside, visible depuis la nef, représente la crucifixion. Il illumine et rayonne, par sa présence, tout le chœur de l’église, tant matériellement par ses coloris, que par son réalisme dans la représentation du Christ qui donne sa vie pour nous... Tous les vitraux mériteraient une attention pour le détail des scènes représentées, et pour déchiffrer les inscriptions ! Signalons, par exemple, que des pratiquants réguliers n'avaient jamais remarqué que le buste de saint Quentin est représenté dans un des vitraux du transept !
Aussi, venez et voyez... !
Eglise de Callenelle
Dédiée à Saint Amand, évêque qui a parcouru longuement nos régions au 7ème siècle pour apporter la foi en Jésus Christ : sa statue se trouve dans la nef ; il porte une église, montrant qu'il a beaucoup travaillé pour faire construire des églises dans nos régions encore païennes - c’est pourquoi 3 églises de la Commune de Péruwelz l'ont choisi pour patron !
L'église a été construite en 1773, et agrandie par l'adjonction d'un transept et du chœur vers 1894.
L'autel majeur retiendra l’attention : bel ensemble en pierre, avec un trône d’exposition qui met en valeur la Croix, rappel de notre Salut par la mort du Christ ; la porte du tabernacle montre un calice surmonté d'une hostie : l'Eucharistie nous donne le corps du Christ et son Amour, aujourd’hui. Eucharistie, don précieux du Christ, rappelée par la représentation de la Dernière Cène, très expressive, sur le soubassement de l'autel : le Christ donne lui-même un morceau de pain à ses apôtres, rappel du don de sa vie.
Le visiteur appréciera aussi les stalles, dans le chœur, finement sculptées, du 18ème siècle.
Les vitraux du choeur rappellent l'amour du Sacré-Coeur du Christ, et la Vierge Marie : qui foule aux pieds le dragon, Satan - et Saint Joseph, père adoptif du Christ, époux de Marie, qui nous est spécialement donné en exemple en cette année 2021. Les vitraux de la nef, très colorés, et originaux dans leurs représentations, rappellent : l'Eucharistie et le Sacrement du Pardon, ou invitent au courage et à la sainteté.
La chaire de vérité provient de l'ancienne église de Bon-Secours. En chêne, elle est ornée des bustes de la Vierge Marie et de saint Joseph.
L'autel latéral, dédié à saint Joseph, nous le montre dans son travail quotidien : Jésus, son enfant adoptif, le regarde avec application pour apprendre, très vraisemblablement, son métier. Il est beau de penser que Jésus, notre Sauveur, connaissait notre vie quotidienne, avec la fatigue du travail bien fait, qu'il avait appris de son père...
Eglise de Bury
Extérieurement, cette église ne paye pas de mine : maintes fois aménagée et agrandie, elle ne présente pas un style bien défini. Seule la tour, en pierre, probablement du 14ème siècle, donne une impression de solidité et de majesté.
Mais à l'intérieur, les nombreux vitraux, au décor de style néo-classique, créent une atmosphère lumineuse et richement colorée. Dans le chœur, ils représentent les étapes principales de la vie du Christ : la Crucifixion, au centre, est entourée de la Résurrection et de la Dernière Cène. Sur les côtés du choeur, l’Annonciation, à gauche, et la Nativité, à droite, rappellent l'incarnation de Jésus, le Fils de Dieu, qui vient nous sauver grâce au : "Oui" de la Vierge Marie.
Les vitraux de la nef montrent : les 4 évangélistes qui ont apporté la Bonne Nouvelle de la mort et la résurrection du Christ qui nous apporte la Vie éternelle et les apôtres Paul et Pierre qui ont témoigné de cette Bonne Nouvelle jusqu'à la mort.
Prenons le temps de les reconnaître par leurs symboles : par exemple, Pierre et les clés, ou Jean surmonté d’une tête d’aigle, etc... !
Les autels meublent agréablement tant le choeur que les transepts. L'autel majeur, en marbre rouge, impressionne par sa taille. Il est surmonté d’une niche entourée de colonnettes de marbre blanc ; à l'intérieur est exposée une statue de la Vierge Marie, souriant à son Enfant qui la regarde. Cette statue a survécu à un incendie au 17ème siècle !
Les autels latéraux, particulièrement monumentaux, décorent entièrement les murs des transepts. À droite, l'autel est dédié à saint Amand, le patron de l'église. Il est debout, en habit d'évêque, et il esquisse le geste de la bénédiction, comme pour nous rappeler que les saints, aujourd’hui encore, intercèdent pour nous qui les prions. À ses pieds se trouve une église, rappelant qu'il a fondé de nombreuses églises dans les petites villes de notre région, au 7ème siècle.
La porte du tabernacle est ornée d'un coeur ardent entouré d'épines et transpercé par une épée, rappel de l'amour du Coeur du Christ qui a été transpercé sur la croix pour montrer son amour infini.
La table de l'autel est ornée d’une palme qui entoure un encensoir posé sur un "autel", rappel du culte à rendre envers le Christ, vrai homme mais aussi vrai Dieu.
Le visiteur pourra ainsi découvrir de nombreuses richesses symboliques dans cette église, en regardant attentivement les autels, la chaire de vérité, et les nombreuses statues de la nef.
Les statues des saints nous rappellent que l'Eglise est une famille. Si nous pouvons prier les uns pour les autres, sur terre, les saints qui sont déjà auprès du Christ ressuscité ne nous oublient pas ! Ils prient pour nous, et nous aident de leur exemple.
Cette église montre un large éventail de saints, anciens ou modernes : de saint Roch ou saint François, à sainte Thérèse de Lisieux...
Signalons spécialement : le Calvaire, à l’entrée de l'église : le Christ en croix est entouré de sa mère, Marie, et de l'apôtre Jean ; nous sommes invités, dès l'entrée de l'église, à nous tourner vers le Christ et à redire avec saint Paul : "le Christ m’a aimé et s'est livre pour moi".
Juste à côté se trouve un ange qui accompagne un petit enfant, en écho au Christ qui a dit : "gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car leurs anges voient sans cesse la face de Dieu dans le Ciel". Jésus nous apprend que nous avons un ange "gardien", chargé de nous protéger et de nous aider dans nos difficultés sur la terre.
Enfin, en cette année 2021, allons jusqu'à la statue de saint Joseph, le père adoptif de Jésus qui est proposé par le Pape comme modèle et intercesseur. Il a vécu dans l'intimité de son fils adoptif Jésus et peut nous aider à mettre toute notre foi en lui.
Eglise de Wiers St Amand
Détruite, malheureusement, en 1910, par un incendie provoqué par la foudre, cette église de village nous surprendra agréablement par la pureté de ses formes et la beauté des matériaux utilisés lors de sa reconstruction.
Extérieurement, les pierres semblent chanter sous le soleil, mettant en relief l'architecture néo-gothique avec les vitraux en relief, moulures et archivoltes...
Le plan de l'église ressort bien : église en forme de croix latine, avec transept saillant et des bas-côtés qui viennent épauler la nef centrale. En entrant dans l'église, remarquons Saint Amand, le patron de l'église, sur le tympan au-dessus de la porte. Entouré d'une famille et d'un berger, il rappelle qu'il a parcouru longuement notre région pour apporter la foi chrétienne à toutes les populations, surtout les plus simples...
A l'intérieur, ne craignons pas de lever les yeux vers la voûte ; nous comprendrons tout le sens de la définition de style "ogival" pour l'art gothique : les croisées d'ogive, en pierre, ressortent bien sur la couleur orangée des briques constituant les voûtes. Les voûtes du chœur, rayonnantes, rappellent aussi qu'elles ont été souvent comparées à la voûte d'une forêt.
Les bas-côtés sont séparés de la nef par une série de belles colonnes en pierre avec des sculptures à crochets.
Les vitraux attireront tout spécialement l'attention. Ceux des transepts sont tripartites, et surmontés de rosaces. Ils donnent une impression de majesté. La rosace sud met en œuvre le mystère central de la foi chrétienne : la Sainte Trinité : Dieu le Père se tient derrière la croix où son Fils Jésus donne sa vie pour le salut du monde, et la Colombe, symbole de l'Esprit Saint, relie les deux. Dieu le Père bénit de la main droite, et tient un livre où est écrit : alpha et omega, le premier et le dernier. (Notons que la représentation de Dieu le Père comme un homme âgé est discutable, seul le Fils a un corps humain...).
Autour de la Sainte Trinité se trouvent des symboles : l'agneau pascal qui verse son sang pour le monde ; les Tables de la Loi, qui nous indiquent la Volonté de Dieu ; Isaac offert en sacrifice, symbole du Christ offrant sa vie ; une patène élevée vers le Ciel, symbole de la messe célébrée dans l'église. Le vitrail en dessous comporte une anomalie : on voit "saint Georges" représenté avec des ailes, comme saint Michel, l'ange !
Le vitrail du transept nord représente la Vierge Marie et ses parents ; la rosace au-dessus rappelle des symboles de Marie.
Les vitraux du choeur tamisent la lumière et la colorent dans une atmosphère inspirant la prière. Ils représentent des saints, notamment saint Amand, patron de l'église. La présence de sainte Odile peut étonner ?
Les vitraux des bas-côtés illustrent les sacrements, vécus dans l'église : (depuis la porte d'entrée) le mariage, le sacerdoce, l'onction des malades ; (du côté nord) l'Eucharistie ; le sacrement de confession (réconciliation) et la confirmation. C'est une bonne occasion de se rappeler ces sacrements et ce qu'ils nous apportent pour notre vie : dons de l'Esprit Saint dans les différentes étapes de notre vie…
Une dernière attention : ces vitraux, au décor néo-gothique, peuvent sembler fort "austères". Mais, avons-nous remarqué les fleurs, dans le bas de ces vitraux : toutes différentes, sont-elles réelles, ou sorties de l'imagination de l'artiste ? à chacun de le dire...
Cette église renferme un grand nombre de statues de saints. Elles nous rappellent que l'Eglise est une famille : l'ensemble des croyants deviennent frères et soeurs, enfants de Dieu le Père ; mais tous ceux qui ont quitté cette terre ne sont pas tombés dans le néant : les saints sont nos frères vivants auprès du Christ ressuscité. Ils ne sont pas que des modèles, ils prient pour nous et peuvent ainsi nous aider : en voyant leurs statues, nous sommes encouragés à leur confier nos difficultés.
Dans le transept nord, (à gauche de l'autel), nous verrons l'autel de la Vierge Marie, en pierre finement sculptée : une statue de Marie est encadrée par deux scènes de sa vie : l'Annonciation, et son Couronnement dans le Ciel : Marie à genoux est couronnée par son Fils Jésus.
Dans la nef, nous découvrirons des saints locaux : Eloi, Barbe, ... sainte Colette, une clarisse qui a vécu dans la région...
Deux statues attireront notre attention, saint Pierre, (photo ci-dessus) : tenant en main des clés, il regarde vers le Ciel, d'un air étonné - Les clefs : quand Jésus a demandé à Pierre, qui suis-je, Pierre a bien répondu : Tu es le Messie, le Fils de Dieu - alors Jésus lui a répondu : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, je te donnerai les clés du Royaume des Cieux... L’artiste a-t-il voulu représenter l'étonnement de Pierre devant une telle responsabilité ?! à chacun de répondre...
À droite de l'autel se trouve la statue de saint Paul : il tient en main un livre, et semble songeur : pourquoi ? Il a écrit beaucoup de letttres, (de livres) : hésite-t-il sur ce qu'il doit écrire ? Ou bien, avant de croire en Jésus il l'a rejeté et persécuté ; est-il en train de lire les livres de l'Ancien Testament pour savoir : peut-on croire en Jésus... ?
L'autel lui-même, en bois, est illustré par les symboles des 4 évangélistes : Matthieu, Marc, Luc et Jean, qui ont écrit la Bonne Nouvelle de Jésus.
Enfin, l'ancien autel majeur, au fond du choeur, représente sur ses panneaux peints, des saints : Paul, Marie, Jean, et le dernier à droite, on ne sait pas si c'est saint Louis de Gonzague ou Jean Berchmans ! avis aux amateurs, venez nous dire ce que vous en pensez...
Eglise de Brasménil
De style néo-gothique, elle a été construite en 1871 par l'architecte Charles Vincent de Péruwelz.
Elle a un beau clocher-porche, avec une tour décorée par un "triplets" et une rosace. La nef est séparée des collatéraux par des colonnes à chapiteaux ornés de crochets.
L'intérieur a été profondément remanié, de manière plus ou moins heureuse, dans les années 1980. On pourra admirer les vitraux, un bel ensemble datant de 1897, tant pour leurs coloris que par l'agencement des personnages au sein d’un décor néo-gothique. De nombreux saints sont ainsi représentés : au transept sud : sainte Claire et Charles Borromée, Marie Immaculée conception et François d’Assise. Au transept nord : esther et julie , Elisabeth de Hongrie et l'empereur saint Henri. Dans le chœur : S Paulinus et valentinus, saint dionysius et sainte catharina, saint Joseph et sans doute Géry, évêque de Cambrai, avec un monstre à ses pieds !
De nombreuses statues de saints nous rappellent aussi que l’Eglise se veut une grande famille, les croyants étant aidés par l’exemple et la prière de nos frères et sœurs déjà auprès du Christ ressuscité.
Plusieurs tableaux illustrent Jésus comme le Bon Pasteur, Marie écrasant le SerpenTentateur, ou saint Géry.
Eglise Notre-Dame du Sacré-Coeur, à La Roë
Construite en 1910, pour répondre à l'agrandissement de la Commune de Péruwelz au-delà de la gare, elle est la dernière-née des églises de la Commune. L'architecte Pavot choisit le style néo-gothique tant pour le bâtiment que pour le mobilier. Extérieurement, on remarque une tour épaulée par une tourelle polygonale. Intérieurement, la nef est séparée des bas-côtés par des colonnes à crochets ; le transept n’est pas saillant.
Dans le choeur, un autel à retable montre, (de gauche à droite) : le sacrifice de Melchisédek, le sacrifice d'Isaac, le Christ ressuscité apparaît aux deux disciples d'Emmaüs, le Christ rencontre la "samaritaine" près d'un puits.
La nef est peuplé de statues au coloris un peu étonnant : on reconnaîtra saint Joseph, la Vierge Marie, sainte Thérèse de Lisieux, sainte Barbe... Seule la statue de saint Adrien semble plus ancienne et d'un style plus soigné.
Eglise de Wasmes-Audemez-Briffoeil
"Constituée d'une tour incorporée dans le vaisseau central, d'une nef à quatre travées à colonnes toscanes, de collatéraux et d’un choeur à chevet en abside, cette église de style classique régional offre les caractéristiques des constructions de la seconde moitié du 18ème siècle." (Irpa, répertoire photographique des sanctuaires de Belgique- 1980)